29 mai 2016

Ghislain Picard à la fête de QS

Ghislain PicardChef de l'Assemblée des Premières nations du Québec et du Labrador, est venu dire un mot des plus sentis à Québec Solidaire à l'occasion du 10e anniversaire du parti célébré le samedi 28 mai 2016, au Club Soda à Montréal. Son message soulignait tout d'abord le sens éthique essentiel des dirigeants qui ont la détermination et la droiture de garder le cap sur les orientations visant l'épanouissement des communautés dans lesquelles ils sont engagés. Conséquemment, cette impulsion se répercute chez tous les membres. Ainsi, enchaîna-t-il, il n'y a pas de confusion chez vous « sur le sens de la souveraineté innu, Québec Solidaire étant le premier parti à reconnaître sans condition (!) la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones ». « Certains partis politiques, ajouta-t-il le sourire en coin, pourraient prendre exemple sur vous! »

Pour nombre de militants et militantes, et au premier chef pour Françoise David qui en fit une mention spéciale dans son discours de clôture du présent congrès de QS, la présence de M. Picard et la reconnaissance qu'elle suppose de part et d'autre sont sans contredit des signes de confiance, d'amitié, de respect, de dialogue et pourquoi pas, d'admiration réciproque pour faire vibrer enfin notre vie commune en cette Terre si magnifique.
Photo Jacques Desmarais. Ghislain Picard, 10e anniversaire de QS, 28 mai 2016.

Moment de grâce et de douceur : Bïa à la fête de QS

Bïa au 10e anniversaire de Québec Solidaire sur la scène du Club Soda.  Elle chante Cucurrucucú Paloma (Hable Con Ella).

Photo Jacques Desmarais. Bïa, Club Soda, 28 mai 2016.


Dicen que por las noches No más se le iba en puro llorar Dicen que no comia No mas se le iba en puro tomar Juran que el mismo cielo Se extremecia al oir su llanto Como sufria por ella Que hasta en su muerte la fue llamando Ay, ay, ay, ay, ay Cantaba Ay, ay, ay, ay, ay Gemia Ay, ay, ay, ay, ay Cantaba De pasión mortal moria Que una paloma triste Muy de mañana le vá a cantar A la casita sola Con las puertitas de par en par Juran que esa paloma No és otra cosa mas que su alma Que todavia la espera A que regrese la desdichada Cucurrucucú Paloma Cucurrucucú No llores Las piedras jamás Paloma Que van a saber De amores......

Tout arrive à qui sait attendre!

Cadeaux multiples hier soir sur la scène du Club Soda de Montréal pour célébrer en grand le 10e anniversaire de QS. Une belle question de patience et de courage. Ici et entre autres, Jean-François Lessard, Paul Cargnello et Tomas Jensen avec l'ange Eve Cournoyer en train de chanter Tout arrive! 



Photo Jacques Desmarais. Les chansonniers Jean-François Lessard, Paul Cargnello et Tomas Jensen. 

19 mai 2016

André Breton à Percé

Le Pape à Percé, c'est rare ça! Dans les plis du vent. André Breton de passage en Gaspésie et dans les Laurentides à l'été de 1944 avec sa flamme Élisa Bindhoff répondait à l'invitation de son ami québécois Louis-Marcel Raymond (Marcel Raymond). C'est à Sainte-Agathe que fut écrit, du moins achevé Arcane 17. Dans Surréalisme et littérature québécoise (l'Étincelle, 1977), André G. Bourrassa note ceci à la page 66 : « Arcane 17 évoque [...] spécialement l'excursion qu'il fit avec Rozet [François Rozet, compatriote de Breton en exil à Montréal durant la guerre, devint un acteur très connu ici] à l'île Bonaventure [...]. À l'approche des falaises, Breton, malgré les cris étourdissants des Fous de Bassan, écoute avec plaisir les vers de Beaudelaire que Rozet, diseur extraordinaire, récite de mémoire. »

Voir aussi David Karel, Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord, Presses Université Laval, 1990, p. 130.https://books.google.ca/books…

Breton à Percé, film en préparation.




Pages d'un exemplaire du manuscrit d'Arcane 17. Crédit Photo sur le site de la librairie Christian Chaboud.

17 mai 2016

Guy Clark, chansonnier, n'est plus



William Butler Yeats in jeans
Got up to play guitar and sing
In some joint in Mission Beach last night
At the door sat Tom Waits
In a pork pie hat and silver skates
Jugglin' three collection plates Jesus Christ

Townes Van Zandt standin' at the bar

Skinnin' a Hollywood movie star
Can't remember where he parked his car
Or to whom he lost the keys
Full of angst and hillbilly haiku
What's a poor Ft. Worth boy to do
Go on rhyme somethin' for em' man
Show him how you really feel

Chorus

Ain't no money in poetry
That's what sets the poet free
I've had all the freedom I can stand
Cold dog soup and rainbow pie
Is all it takes to get me by
Fool my belly till the day I die
Cold dog soup and rainbow pie

Ginsberg and Kerouac
Shootin' dice and playin' Ramblin' Jack's guitar
With the cowboy paintin' pickguard on it
And they sat in the back and drank for free
And rhymed orange with Rosalie
Now there's a pride of lions to draw to

- Guy Clark

13 mai 2016

Cannes 2016 : Juste la fin du monde de Xavier Dolan, caméléon.

Cannes 1972 : le désastre politique raconté par Micheline Lanctôt


J'adore réentendre cet épisode de la grande Micheline Lanctôt, comédienne, cinéaste, qui en dit long sur le pétage de broue diplomatique du Canada, en tout cas, en ce temps-là...

 La vraie nature de Bernadette de Gilles Carle est le premier long métrage québécois de fiction à figurer sur la sélection officielle du Festival de Cannes.  C'était en 1972.




En complément : dans les archives de Radio-Canada, on peut lire quelques commentaires de Gilles Carle sur l'impulsion originale qui le poussa à imaginer le scénario de La vraie nature... Il travaillait à l'époque dans un endroit confiné au sous-sol de la Place Bonaventure, un monstre de béton que j'ai bien connu puisque j'y ai travaillé plus de 20 ans... 

10 mai 2016

De Rutebeuf à Desjardins

Que sont mes amis devenus?
Que sont devenus mes amis?

L'esprit des lieux

« Il faudrait t'habituer à regarder les mots comme des yeux qui te regardent ».
— Edmond Jabès, Le soupçon du désert, Le livre des ressemblances, Il, Gallimard, 1978, p.15.


À l'âge de 12 ans, j'ai planté cinq sapins derrière la maison. Deux à deux pour faire un quatuor, avec un solitaire à l'avant pointé vers l'Ouest pour ouvrir la marche. En 1978, j'en ai bûché un avant Noël pour faire un arbre de lumière. Je l'ai amené comme un petit orignal sur le toit de mon char à Granby où je demeurais à l'époque. Il y a quatre ou cinq ans, un sérieux grignotage est apparu dans le bas de l'un. Je l'ai entouré d´une muraille de broche, mais il était pris de bébittes sans doute, en tout cas, le pic a picossé en masse. Mon beau sapin a fini par perdre la tête. Là, mes bébés qui restent debout sont des géants de cinquante ans. Parfois, j'appuie une main contre l'un d'eux. Comme ça. Ça fait un peu Indien. C'est humblement l'esprit des lieux. Comme un totem vivant.

Photo Jacques Desmarais, Béthanie, 9 mai 2016.

09 mai 2016

Magnolias blues!


Selon Lise Gobeille que je suivrai dans sa chronique Jardins les samedis jusqu'à l'automne avec un oeil sur ma bêche, au potager cette semaine il serait déjà temps de semer « [...] les légumes qui aiment la fraîcheur : arroches, bette à carde, épinards, laitues, mesclun, radis... » (Le Devoir, 7-8 mai 2016).  En mes chers Cantons pourtant assez hâtifs, il y a risque de gel au sol encore cette nuit.  Le printemps est frisquet. Il fait actuellement 6 degrés à Montréal. Heureusement, les magnolias sont là! De ma fenêtre avec des coeurs de lumière, ou en plein ciel bleu!

Photo Jacques Desmarais, Montréal, 8 mai 2016.

Photo Jacques Desmarais, Montréal, 5 mai 2016.

Fort McMurray : tragédie collective


D'accord avec le commentaire de Gabriel Nadeau-Dubois entendu en ce lundi à Gravel le matin : essayer, en effet, de comprendre en quoi une telle tragédie naturelle n'est pas le fruit du hasard, sans bêtement jeter la pierre sur les milliers de personnes qui gagnent leur vie dans l'industrie du pétrole.

Le monstre fait rage actuellement sur plus de 2000 km carrés!

Photos du Journal de Montréal.