31 mai 2011

Ousquié donc passé la nuit?

Le grand Heron est mort.

Long ago the clock washed midnight away
Bringing the dawn
Oh God, I must be dreaming
Time to get up again
And time to start up again
Pulling on my socks again
Should have been asleep
When I was sitting there drinking beer
And trying to start another letter to you
Don't know how many times I dreamed to write again last night
Should've been asleep when I turned the stack of records over and over
So I wouldn't be up by myself
Where did the night go?
Should go to sleep now
And say fuck a job and money
Because I spend it all on unlined paper and can't get past
"Dear baby, how are you?"
Brush my teeth and shave
Look outside, sky is dark
Think it may rain
Where did
Where did
Where did 





Kinetic Typography - Where Did The Night Go from Eplehans on Vimeo.

24 mai 2011

Happy birthday au plus grand poète de ce temps !

En passant, très bon commentaire rétrospectif, mais pas du tout rétro de Juan Rodriguez dans The Gazette de ce jour où l'on peut lire en conclusion ceci qui est des plus inspirant :  «It is tempting to conclude, “May you stay forever young,” but that would be misleading, because old age looks very good on Bob Dylan. As he sang on Love and Theft: “Old, young, age don’t carry weight, it don’t matter in the end.”»

19 mai 2011

18 mai 2011

Monsieur Dunn en train de lire poezibao

C'est ainsi légèrement résumé, une fraîche conversation avec Nicolas, ou dit autrement, une bière, deux cous en fin de soirée...Car nous ne sommes guère mal armés et deux coude-à-coude valent mieux qu'un dé à coudre oublié avec les bobines de fil à retordre et les retailles dans le fond d'un tiroir de la machine du hasard lâché lousse du côté flanc de la France kiss, suggestion de Monsieur Dunn (allez voir ses beaux dessins sur sa page FB) : poezibao.

Vive l'Irlande! Vive l'épingle du jeu!

17 mai 2011

Passagères

Noticias


« Issu des ateliers d’écriture de Passages offert par la performeuse Marie-Paule Grimaldi, ce collectif présente les voix brutes, colorées et authentiques de plus de quarante femmes, résidentes, visiteuses ou intervenantes. Dans ce lieu sentinelle au milieu de la détresse que constitue la maison Passages, des jeunes femmes ont pris la plume pour dire leur rapport au monde et à elles-mêmes, de véritables cris de vie, vers la vie. Elles racontent, par leurs poèmes ou de courts textes, leur voyage entre la rue et l’espoir d’une autre vie, levant le voile sur leur réalité trop souvent silencieuse. Des gravures et des peintures créées dans l’atelier d’art de Passages ponctuent les textes avec sensibilité, faisant de Passagères un véritable objet d’art. Pour compléter la démarche de prise de parole, certains textes et même une chanson ont été enregistrés sur CD à la maison et en studio, des lectures d’une rare sincérité, d’une intensité palpable.

Sous la direction artistique de D. Kimm et Marie-Paule Grimaldi, produit avec finesse et respect par Planète rebelle, ce livre rassemble et interpelle pour mieux combattre l’aliénation, les préjugés, l’exclusion. »
- actuellecd.com

16 mai 2011

Train de nuit Merzhin ou l'inverse



Train de nuit
Je prends le train des insomnies
(...)

Je suis l’homme à l’eau de vie
Abusé par l’ordinaire
Les veines pleines d’envie
Je pourrais bien boire la mer
Au premier coup de sifflet
Refaire le monde à l’envers
Le train de nuit
(...)

Une place dans le train de minuit
Elle démarre ma commette (sic)
Etoile filante dans la nuit
La lune est ronde sur nos têtes
Dans le wagon feu de paille
Se retrouvent les déclassés
On aime à rester veilleurs
Pour vivre nos rêves éveillés

Au comptoir des exilés
D’un petit peuple en délire
Au milieu des champs et du rire
Dans une nuit sans sommeil
Goûter la part des anges
Se sentir pousser des ailes
Le train de nuit
(...)

14 mai 2011

Il était d'âne

C’est bien de valeur!
Il était d’âne
baby
à terre dans la grande ville
où l’on s’opiniâtre
Il était down
dans son crâne,
sans assouplisseur
traînait sac amer
états d'âme
suroxydés
comme un petit goulag de trou
pas de cou, pas de licou
images floues, décolorées
parmi les lueurs iridescentes,
les mots glanés,
agglutinés
sur les affiches dull
et les vitrines
crachant de grandes ventes sales
entre les pattes du temps maussade.

09 mai 2011

Le soleil de mûres hors pistes


Lumière d'août
Photo jd, Béthanie, 26 août 2008

Sortir la tête de sa lucarne étoilée en cambrousse, étirer le cou jusqu'au jour déclinant, sentir que l'été est une escarmouche à bout portant : combien de bouleaux jonchent le sol parmi les fougères? Sont-ils pourris? Ce pays n'a pas d'autres misères que les saisons qui zigzaguent. Bien sûr, je camoufle le mal de dents, le mal de pluie, l'ennui, le tapis de mousse sauvage du dedans de la vie inconnue. La nuit est faite pour boire le vin et lire dans son petit wagon de luxe avec les criquets et l'odeur de paille. On se croit invincible alors. Le jour est fait pour marcher. Pour se mouiller les pieds en traversant les fossés des pacages. Le jour est fait sur mesure pour ramasser du coin de l’œil les couleurs extravagantes qui s'excitent dans le bois. Pourquoi sommes-nous si aveugles et si avares? Pourquoi la philosophie et le marteau des poètes?  Et « déjà l'été goûte un soleil de mûres » (Gaston Miron, L'Homme rapaillé, La Corneille).  Ça, c'est pour rêver.


07 mai 2011

« Un débris de baisers »

Vous est-il déjà arrivé de brailler à l'écoute d'un disque? 
Moi non plus.

Mais l'Existoire de Desjardins! Il vous aura!

06 mai 2011

Fuite

Ton nom s’échappait
dans les labours d'automne
comme une vague qui se perd
dans le champ qui flamboie

un chien aboie au loin,
une corneille crache dans le ciel

cailloux mouillés dans l’écho
une perdrix tambourine
à l'orée de la forêt
et c'est la fin du jour
qui m'a mis à l'envers

02 mai 2011

2 mai 2011 : les oranges ne sont pas vertes!


Ne vendons pas les oranges avant de les avoir ramassées! Mais... 


Photo Noémie Latendresse-Desmarais

Mais reste que cette journée risque de se terminer sur un beau coucher de soleil orangé. Pas tant parce que le NPD cha-cha-cha... Mais parce que les Torys s'effouèreront, projetons, projetons, en bas du 155. (Hélas! À 22h42, les Libéraux ont trop perdu en Ontario... Ça va être majoritaire.  Radio-Canada le confirme 10 minutes plus tard.  Joie emmêlée à la déception!)


* Voir dans Le Devoir du 4/05/11 les explications de Grenier sur l'écart notable des projections en ragard des résultats réels. Dans les commentaires, je cite la réaction d'un lecteur du journal qui critique la méthodologie employée et la compare à celle de Nanos.

Ce qui va faire drôle en ouistiti à ceux qui comme moi ont toujours voté NPD!

Mon propos est toutefois tout autre et va sans doute passer inaperçu en cette journée des plus existantes : Train de nuit fête ses cinq ans de voyagerie! Oui madame!

Et c'est dans l'octave de cet anniversaire de blogueur que j'ai eu le bonheur de dîner il y a quelques jours au Deli de la Place Ville-Marie avec Leroy K. May, SuperK pour les intimes. Bonheur d'une part parce que j'aime bien l'écrivain, le persistant SuperK. Joie sincère, d'autre part, de recevoir par son intermédiaire des nouvelles fraîches de Nina Louve qui ne m'en donne plus guère depuis des lunes. Je ne lui en veux pas. Un peu tout de même. Or, je sais à présent qu'elle est toujours en vie, qu'elle continue de donner des idées d'exploration littéraire, tout cela me ravit et me renvoie à l'étincelle première de Train de nuit! Étincelle des premières lignes qui se transforma en dialogue à six mains, puis en feu nourri, en fun des plus littéraire entre Nina, SuperK et Jack —  le meilleur des bons Jack!

À l'aile gauche, encore plus vieux camarade blogueur puisqu'il était déjà présent et fidèle sur Libre Salmigondis (2005-2007), je n'oublie pas non plus mon cher et sensible Onassis qui se fait hélas maintenant plus rare.

Quelque mille cent soixante-trois messages ont roulé depuis sur les rails de Train de Nuit. Mais je n'oublie jamais ces trois-là, ces trois jeunes-là. 

Je n'oublie pas non plus L.L. qui a des L de Québec et qui fut depuis les années 2008 attentive à mon écriture et très présente dans les échanges.

Des amis en chair et en os, il s'en ajoute parfois grâce au blogue.  C'est le cas en parfaite connivence avec l'ami Nicolas Comtois.  

D'autres se tiennent toujours À côté de la track comme ce cher Françoys, fidèle compagnon au quotidien.

Parmi les lecteurs camarades Français, la présence assidue de René Merle est des plus stimulante.

J'ai déjà publié en ce lieu des poèmes de Jo qui au cours des derniers mois aura réussi à m'entraîner sur les planches et ce, sans aucune écharde!  Merci Jo d'être.  

 Je n'oublie surtout pas mon vieux frère Sylvain Legault chaque fois que j'ouvre mon blogue, car il est l'auteur du logo de Train de nuit, et bien sûr le co-animateur de l'émission radiophonique du même nom qui déjà dans les années 1990 entrelaçait poésie et jazz dans le ciel sonore montréalais sur les ondes de Radio Centre-Ville. Inoubliables aventures qui nourrissent encore l'allure de ce blogue.

Le slam s'ajoutera au cadran plus tard. Au fait, comme SuperK le mentionne dans son article dans Wikipédia, Train de nuit est le premier blogue à avoir régulièrement parlé du slam francophone au Québec. J'en suis très fier. 

Voilà pour le pétage de bretelles et les ballons dans le ciel!

Retour au futur de la première escale naïve et gauche, car le voyage toujours est au présent. Foi de Jackyboy!  Mais qu'est-ce que le présent?  Qu'est-ce que le présent libre et fou? Dites-le moi!

Aux passagers et passagères, les nouveaux comme les anciens qui me font l'honneur et la grâce de me lire sur Train de nuit, je souhaite une belle journée ensoleillée. Sun Kiss et santé!