26 février 2008

Visite guidée Slam au Centre d'histoire de Montréal

Ce samedi le premier mars, Nuit Blanche sur Montréal, ville en lumière. À l'invitation de Medhi Medjdoub du musée du Centre d'histoire de Montréal (335, Place d'Youville), à compter de 20h00, il y aura de quoi «slamuser» avec un parcours guidé et la présence d'une dizaine de poètes aguerris, le tout sous la direction artistique de Ivy.

Outre Ivy, les slameurs seront : Sylvie-Anne Sioui-Trudel, Norman Nawrocky, Rebel Trankill, Queen Ka, Fabrice Koffy, Mario Cholette et Jocelyn Thouin.

Plus tard, vers minuit, à l'heure où le Train de nuit commence à filer heureux, tous sont conviés au Bal des poètes pour un micro ouvert célébrant l'âme aux milles cerfs-volants de Montréal. J'aurai le plaisir d'animer cette scène ouverte en compagnie du très allumé DJ Paolo Tofu.

D'autres détails sur le programme de la soirée suivront.



22 février 2008

Carnets pelés 19 - Plumes et becquefigue


voc., expr. et cit.
comme autant d'insectes, de papillons aux yeux de rubis
dans les tranchées de la tête. Pour la beauté, la surprise,
la pertinence, l'impertinence,
les vesses de sons, les limites de mon monde...

Pour l'oubli des mots.

Pour marcher en ne mâchant pas ses mots?

"La poésie va plus avant que la connaissance"


houppe
rune
jonchaie
opaline
Parempuyre
phonophore
escadre
adamantin


"Nous aimons la forme différente de la nôtre, et pas seulement dans le sexe."


refugium sacrum

résipiscence
Têt
mâtins
flingot
fez
portefaix
massepain
sarbacane
colophane
hausse-col
barbons
chique
rune
cagibi
grivèlerie
escourgée
belladone
agaric
mastroquet
galnanique
mélisse
vasistas
l'ichneumon


Sur les falaises... Rêve d'incendie fait en Suisse. A été reçu diversement dans le contexte du régime nazi alors que l'A., un combattant décoré de la plus haute distinction à la Guerre de 14-18, fait encore partie de l'armée allemande. Dès cette époque, plusieurs ont vu dans ce récit l'ultime contestation du régime... Alors que d'autres et d'autres encore... Puis il y a un débat qui date de 2005 dans le blogue de Pierre Assouline et chez le même PA suite à la parution récente des Journaux de guerre (deux tomes, 944 et 1452 pages) de Ernst Jünger dans la collection de La Pléiade.

Je n'en suis pas resté qu'aux mots détachés. Vers 1987, j'ai dévoré les Journaux de guerre écrits à Paris sans comprendre comment il se faisait que l'envahisseur puisse avoir trinqué avec Picasso. Puis, sur le bord du lac Boker, lisant tout l'été sur le quai d'un chalet que nous avions loué, j'ai été marqué par la lecture de Chasses subtiles que j'échappai un jour dans l'eau malencontreusement.

pampre
becquefigue
cèpe
oronge
sarment
vasque
aiguière
sceptre
ilex
capitan

"Lorsque nous sommes satisfaits, les présents de la vie les plus frugaux comblent nos sens."


"Il (Othon) avait pour principe de traiter les hommes qui nous approchaient comme autant de rares trouvailles découvertes au fil d'un long voyage. Il aimait aussi nommer les hommes les optimates, signifiant par là que tous autant qu'ils sont, ils forment l'aristocratie naturelle de ce monde et que chacun d'eux peut nous apporter l'excellent. Il les concevait comme des réceptacles du merveilleux, et, créatures suprêmes, il leur accordait des droits princiers. Et réellement, je voyais tous ceux qui l'approchaient s'épanouir comme des plantes qui s'éveillent du sommeil hivernal, non point qu'ils devinssent meilleurs, mais parce qu'ils devenaient davantage eux-mêmes."

J'ai puisé dans :

Héliopolis,
tr. H.Plard,

Christian Bourgois, 1975, 413 pp.

Le lance-pierres
tr. par H. Plard
Coll. Folio
Ed. de la Table Ronde, 1974

Sur les falaises de marbre,
Gallimard, 1983.



Cap de slam

Slam cap, c'est le slam qui s'passe sur le bord du Cap Diamant,
les pieds dans l'eau du St-Laurent.
Pour des échos récents, voir chez Leroy K. May ici.

18 février 2008

Nous autres

Aujourd'hui, au café, j'ai serré la main de mon ami Ali qui est serveur. Je l'ai félicité. As-tu fêté hier? Oui!! Ali vient du Kosovo. Ali, tu es indépendant avant moi! On n'a pas le choix, qu'il me répond. Va falloir pousser dans le derrière du Canada!

Ah! L'indépendance. Quand on y pense.

Je ne sais pas si tout le monde en parlera, mais, par les Fenêtres ouvertes, blogue essentiel que je fréquente avec étonnement à tous les jours, on trouve aujourd'hui ce bijou de commentaire (La onzième heure) qui, dans son contexte original, est ponctué par la photographie d'un trio célèbre, majeur : Ferron, Beaulieu, Miron.

De ce trio de feu, seul VLB le rural demeure vivant. Vivant de partout. Effectivement, que sera Morial Mort quand la voix du géant des lettres de Trois-Pistoles s'éteindra? Certains se pressent déjà d'enterrer Jos Connaissant...

«Il fût un Temps où nos poètes parlaient, il fût un Temps où ils déferlaient sur de vagues intemporels, mais ce Temps-là est passé. Où s'est-il donc réfugié ? Comment se fait-il qu'il ne soit plus un usager régulier de ce monde malusé ? Serait-il passé par le petit trou mou de la grande aiguille, entrain de se détricotter de nous ?

Peu importe ce qui se fera, s'entendra ou se verra, peu importe le Temps, celui qui se fait en ce moment. il nous le dira...plus tard. Ferron et Miron sont peut-être morts, mais leurs survivants, bras-de-fer ballants, cheveux de bataille aux quatre vents, libres brigands, pirates et mousses titillant, voleurs de mots bienfaisants, abatteurs de langues de bois charmant, s'acharnent jour après jour à nous déterrer le son de leurs tambours et de leurs trompettes.Ils finiront sûrement par trouver au bout de leur lorgnettes les partitions anciennes de leurs plus beaux calembours et de nos plus sordides sornettes, parce qu'un grand soir de rêve hivernant, ils se tairont, ils se la boucleront, et pour de bon.

Mais en attendant, peut-être ressortir la lumière jaune de nos vieux fanaux rouillés, celle qui fréquente anonymement les murs de briques. Parce que les petites fenêtres embuées d'un jeune Poète en ont peut-être besoin, parce que le Grand Père d'une Tribu biologique aussi la mérite.»
- Elquidam

15 février 2008

La rose et l'oeillet (Miron)


Ô je n'ai rien acheté pour la St-Valentin!
Qu'on m'envoie chez l'diable!
Mais j'ai prié. Ha!
Prié pour l'inespéré qui n'a pas de saint au calendrier, ni de cireurs d'émotions,
ni aucun marchand avec pignon sur le cœur pour SAISIR l'occasion
dans la poêle aux sentiments!
Je n'ai rien acheté. Pas même une rose pourpre qui empoisonne les travailleurs.
Mais j'ai pensé à Françoise Loranger. Hé!
Puis j'ai chanté dans ma tête un jardin québécois
pour ma belle.

Est-ce que ça compte «au tableau de l'amour» libre?

«Mon amour la rose et l’œillet
mon amour et les lilas

Dans les départs et les paroles
elle m’a aimé en coup de vent
était-ce vrai ou bien frivole
je n’ai pas su savoir comment

Mon amour la rose et l’œillet
mon amour et les lilas

Je n’l’attends plus à ma fenêtre
dans les cortèges de la vie
comme un oiseau va disparaître
l’amour au loin se rapatrie

Mon amour la rose et l’œillet
mon amour et les lilas

Les mois les jours les jours les heures
toutes les nuits mille autres nuits
pour fuir ce qui n’était qu’un leurre
et retrouver l’amour qui luit

Mon amour la rose et l’œillet
mon amour et les lilas

Mon amour la rose et l’œillet
mon amour et les lilas

Un jour de naguère un jour de toujours
elle était là au milieu d’autres jours
je ne croyais revoir jamais
la rose à côté de l’œillet

Mon amour la rose et l’œillet

mon amour et les lilas»

- Gaston Miron, Poèmes épars, 2003 + cd La Marche à l'amour.



13 février 2008

Les Afghanites s'amusent

Tiens! Leroy K. May (il a passé au feu) publie aujourd'hui une adaptation de mon texte Fête pour la pa qui devient Les Afghanites s'amusent , avec une musique de son cru et un vidéo dans Ton Tube.

Merci ! Très honoré!

12 février 2008

«Comme une fleur en plein coeur de l'hiver»




Linda Racine avec ses beaux yeux d'azur est originaire du Saguenay. Racines est son deuxième album paru en octobre 2007 sur Déjà Musique.

Le savant Philippe Noireaut est au piano, aux arrangements, il est omniprésent. Mais ce n'est pas tout. Une brochette de musiciens, tous des étoiles sur la scène jazz, accompagnent la chanteuse : Michel Donato, contrebasse, Christian Polmerleau, bat., Axel Fisch et Francis Caron, guitr. accoust., Jean-Pierre Zanella, saxos et clarinette, Jimmy Tanaka, percussions, Aron Doyle, trompette, André Verreault, trombone...

Reprise jazz en mode tranquille mais intense de belles chansons populaires d'ici et de France. Un pur délice à laisser couler dans les oreilles alors que, dehors, la lune étire dans le froid pour un temps encore les vifs reflets de «bonbons clairs».

Extrait du lancement au Upstairs, Un gars comme «moi», quoi...

11 février 2008

Slam nocturne et autres flash light



Montréal en Lumières, Nuit Blanche, Centre d'histoire de Montréal... Le détail s'en vient...

Pour l'heure, voici le communiqué officiel de Mehdi, le grand Manitou de cette inspirante soirée à venir de prise de parole et de fraternité :

«Les accommodements culturels»
En ces temps troubles d’identités tant individuelles que collectives, une dizaine d’artistes et de créateurs multidisciplinaires (poètes, slameurs, musiciens, écrivains et invités spéciaux), investiront le musée de la ville pour nous offrir une programmation éclectique ayant pour thématique la célébration des identités culturelles de Montréal.

Gratuit
Samedi, le 1er mars
20 h à 3 h

Centre d'histoire de Montréal
335, place D’Youville
514 872-3207
métroSquare-Victoria bus 55-61

Bienvenue!

Train de vie : pièces à conviction
















Photo : jd.

09 février 2008

Louis-José Houde : l'oiseau moqueur


À l'automne, nous avions reçu en cadeau de Noé des billets pour le spectacle de Louis-José Houde à la salle Maisonneuve. Celui de jeudi dernier.


Excellent tour de piste de la vedette de l'heure au Québec!

Ce grouilleux petit homme a du Chaplin et du Deschamps en lui puisqu'il est verbo turbos wesper jet multiplié par dix, mais on le suivrait même si le spectacle était muet. Il marche sans arrêt, se garoche sur scène, mime l'écho dans son momologue ou bien sa machine à laver, la dégaine des hommes de soixante ans, une mère qui se lave au lac... Point de Ritalin assez fort pour l'hyper humoriste!

Moqueur? Oui, mais il ne s'agit pas seulement de faire le comique spontané. LJH est d'abord un fin observateur, génial en fait, doublé d'un fond de canisse de poète qui se laisse aller en patins à roulettes sur la patinoire de l'imagination débridée, elle même prétexte à défoncer la carapace parfois absurde d'un petit «toffe» inquiet. Il casserait la gueule au hasard si par hasard il le rencontrait!

Une ligne, un punch! C'est de même tout le long. Entrecoupé d'un solo de batterie absolument crédible pour valider le canular des vacances dans le Sud où, enfin incognito, il s'amuse à se faire passer pour un batteur de groupe rock...

Le gros du public de Houde n'a pas 25 ans. Son écriture reste éveillée!

Le portrait des momans et des popas québécois qu'il brosse à la fin du monologue sur les vacances hilarantes en famille, en Gaspésie, est d'une remarquable tendresse. Oubliez les niaiseries soulignées au crayon gras à la suite d'un récent sondage auprès de la génération X Y Z! Touchant. Critique. Mais toujours drôle.

En deuxième partie, les fouilles du clown deviennent sensibles. On ne s'empêchera pas de rire, se défend-il, même quand les sujets deviennent confidences plus intimes comme l'avortement de son ex. où le divorce tardif de ses parents. Un dialogue l'emporte sur le show off. La salle écoute intensément ce garçon brillant qu'on ne peut pas ne pas aimer. Mais l'oiseau moqueur ne reste pas longtemps figé sur sa branche. Il tient cela de loin, confie-t-il, de son père. L'artiste veut souligner l'humanité de sa démarche : blessures, embarras, dilemmes, déprime, nous ne les avons pas planifiés dans nos vies. Mais le comique de nos drames, si nous le laissons émerger, peut transformer en un pet le cours des choses.

L'humour si bien mené avec «une farandole de joie» sur le tableau de l'imprévisible vient nous surprendre, en effet, comme un «p'tit coup sec» qui fait beaucoup de bien, qui nous replace sur nos deux jambes pour «suivre dans la parade». C'est-à-dire, si j'ai bien compris, pour être au cœur de la vie.

Photo : jd

Arcade Fire!

Le peu que je connais de ce jeune groupe montréalais
me fait faire des free games!

Je refile d'abord l'adresse d'un clip autour de l'opus Black Mirror glanée chez Carl Charest, chroniqueur à Branchez-vous. Le détour de 15 minutes en vaut la chandelle : le talent suinte de partout à chaque seconde.

Puis je copie-colle ce clip live fait entre autres dans la fausse de l'Olympia de Paris, en mars 2007. Absolument réjouissant, frissons assurés au cœur de la foule, trip populaire qui défie l'ambiance de fin du monde traînant partout sur les murs des grandes villes! Le son est so so, mais c'est un contexte de porte-voix dans un grand moment underground.




Neon Bible Lyrics

Dans Une année sans lumière, je trouve qu'il y a un peu de Doors dans le trou des guitares...

"Une Année sans Lumière"

Hey! the street lights all burnt out
une année sans lumière
je monte un cheval
qui porte des oeillères
hey! my eyes are shooting sparks
la nuit, mes yeux t'éclairent
ne dis pas à ton père
qu'il porte des oeillères
hey, your old man should know
if you see a shadow, there's something there

Et pour achever le plat, parce que c'est trop bon : Rebellion lies (Festival rock en Seine, Paris 2005)

06 février 2008

Slam de fées en Février











Slamontréal (Ivy) annonce la prochaine joute slam au Patro Vys, 356 Mont-Royal Est, lundi le 11 février, sous le signe des slameuses, soit : La Clocharde, Rose Éliceiry, Mélina Huot, Maryse et June; il y a itout Ludo Simbille, l'excellent Mathieu Lippé et Steelo.

Ouverture des portes : 19h30
Entrée : 5 $.