30 janvier 2008

Ticket!














En
grande
première :

le logo de Train de nuit.


Création de mon complice de toujours,
Sylvain Legault - Productions Filigrane.

28 janvier 2008

Berceuse pour veiller tard au salon de l'auto

Tous ces........... mots.......................alors que...le pétrole pète au fret...


Tous ces mots à l'horizon Tous ces mots....alors que nous prenons le thé............tranquillement............la.....terre natale....... se coupe.......les .........................veines...............................
.............et ......................nos révolutions C'est-à-dire nos mains
découpées en petits morceaux choisis :)?(: "trafic ...........tranquille sur le pont Laviolette" Avec....... tous les mots tranquillisés.....au...... gel bleu qui ronronnent............................à l’aube... se renversent.................... dans .....la gueule nihiliste du volant sacré..........t'auras rien senti........ les roches dans les vieux océans avec la tolle crapotent dans nos......poches vides et pis c'est......merveilleux la vie et les belles carcasses de minounes quoique tous ces mots à l'horizon Tous ces mots

........................à l'horizon le trafic tous.............. ces mots en pots vroum et pis après.....carapaces boum de mots........alors nous prenons, mine de rien, le .........thé....aux paradigmes avec.........la.....terre en sachet .........vieille natale notariée qui............ se coupe.......les veines..... t'auras rien rien rien senti........ Vois les chats-mots .....vois ceux qui rouillent au soleil par en-dedans ...................Vois...............les belles voitures qui.......... rutilent quoique le sous-commandant Marcos n'a pas ce carburant à l'horizon de l'eau courante car le trafic de tous.............. ces mots vroum et pis après le chauffard le déluge
Mais............où........... prendre le courage à ............... son cou, parfois.. la rage, Nadja? La................ terre............. se..............groom................./ /se coupe les vivres. Vois!
..................alors...............nous prenons........... le thé......chinois ou chez toi........... bordel?
Parfois....................la rage -------------------- se traduit SIMULTANÉMENT...dans....nos mots lâchés lousses sur le calvaire des----------------!!!---------------- Océans bleus ridés ................, vitres au sol du pétrole dans le pli du jour décrinqué........ Eille! L'horizon..... la circulation à sens unique du Détroit systématisé dans la soudure de la Chine qui spoilulera pour l'éternité.... La Chine thétera au fret................

bordel!..... Ces..... mots épars..... ne nous épargneront pas........océans qui craquelèrent .........dans nos rêves mais tous ces mots veinés
c'est-à-dire nos mains.............. alors, tous ces mots travaillés d'huile qui pétillent à l'horizon des villes @, l'ozone mordu par le vroum vroum trafic de côtes à remonter sur ...terre à foudre à freins d'hiver - Oh! mensonges à quatre roues mots tristes en cavale sur la 20, la 40, la Félix Leclerc, l'autocroute du monde entier! ces mots «la terre» coupent des entrefilets de poudre aux yeux en béton........ferme tes jolis yeux triple w......rêve......rêve..............au pays .............merveilleux,................. au beau pays bleu du zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz rêêêêêve zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.

Live addict!

Photo jd, d'après un «papier colorié» de Claude Péloquin.

«En 1963, c'est Michel Chartrand qui a publié mon premier recueil de poèmes à son imprimerie de Longueuil. J'y travaillais comme apprenti et il a accepté de prendre le risque de me publier.»
- Claude Péloquin, Cœur Everest, Lanctôt Éditeur, 2007, p.97.

27 janvier 2008

À un joint de brique près

«La fumée, d'un bleu strident, crie une mélodie nègre de New York...»
Leroy K. May - LivEvil


À l'émission littéraire Vous m'en lirez tant de la première Chaîne de Radio-Can, Leroy s'est d'abord retrouvé cet après-midi en finale avec Marie-Hélène Dubé de Gatineau.

Puis vint la dernière épreuve : les deux finalistes ont eu à rédiger une phrase en trente mots qu'on inscrirait pour la postérité sur un grand mur de briques rouges.

À un joint de brique près, «Le dernier mot» a été remis à Marie-Hélène.

Avec tout le parti pris de «l'agent» que je suis, j'estime que les vingt-sept mots bien comptés de Leroy étaient placés plus haut, c'est-à-dire là où l'amoureux cherche à rejoindre les passants bien au-delà du mur et des mots passagers. Selon le jury, il manquait à l'intime un tout petit fil se raccordant au thème de la proposition.

Bien voilà. SuperK nous a fait vivre au cours des trois dernières semaines de vrais beaux moments littéraires. Nous qui connaissions plusieurs de ses textes avons maintenant une voix à l'esprit pour les relire de plus près.

En toute amitié, je lui dis mon admiration.

Le jury : Michel Vézina, Yves Desgagnés, Pascale Montpetit

La Muse

La gagne à L'Île Noire (phot0 Nina)

Nina, bien sûr.

(Photos : jd)

26 janvier 2008

Carnets pelés 17 - Étui de la Nouvelle-Angleterre


À matin, je me déplie. Il va faire beau!

Le baseball et la température sont les prières matinales de cette République.

Sur les trottoirs, au camping, tout un chacun se dit démocratiquement bonjour.

La radio crache les aubaines dans les haut-parleurs de la miniplaza.

Je me pogne un muffin et un café faiblard. Le Boston Globe. Je m’installe dans le bout des grosses roches.

Des petits couples se pincent déjà les orteils sur la plage.

Pourquoi suis-je si méchant par en dedans? Je devrais être léger comme un ballon.

Je leur dis dans ma langue, dans ma tête : « Stérilité à l'état pur avec des langoustines sucrées à mort!»

Je deviens obèse de la cervelle par mimétisme, ma foi. Je dis de gros mots.

Non. Je les garde pour plus tard.

Le soleil va trouer ma peau aujourd’hui. Faut que je me graisse. Faut que je marche en ville avant midi. Que je bifurque.

Je tombe sur un Books store d'occasion déjà ouvert.

Je vais perdre deux heures entouré d’inégalités littéraires.

Fourre-tout extraordinaire dans la poussière de la jeunesse de ce pays : Dewey, Thoreau, Louisa May Alcott, recueil d’articles de John F. Kennedy au temps où il était journaliste. Griffes jaunies, pages racornies, vieux bazous chargés de lettres serrées venues du pays des imprimeries de jadis avec de solides reliures rouges, vertes, noires ou grises....

Gravures noir et blanc, cartes postales en liasse, détournées de leur trajectoire avec des fragments manuscrits de messages intimes et banals :

« Bismark, North Dakota, April 20th, 1937. Dear Doris, Everything goes well. Very pleasant trip! Would you beleive it? Grand’Ma fall in love with Theodore Roosevelt! Yesterday, I ate to much Knoephla soup! Love you!...»

Vieilles barques gelées raides, brochées dans la nuit noire d'encre.

Jolies pourritures. Jolie Jacqueline Bouvier.

La révolution servie dans de pseudo-assiettes coloniales.

Au grenier, pêle-mêle, on trouve des caisses et des caisses de Playboy défraîchis. Des Palyboy de « secondes mains », pfff! Mais ce sont les articles qui importent, bien sûr, pas la peau sur papier glacé des filles nues plus ou moins, avec d’anciennes peignures!

Un type maigre, début trentaine, cheveux foncés, léger veston gris ouvert, assez brouillon, focalise à deux mains dans ces archives en dentelles rouges et talons hauts.

Je n'aime pas revenir bredouille de la pêche aux bouquins, mais ça sent affreusement le homard et la friture dans cette boîte de melting pot et j’ai juste le goût de crisser mon camp.

Dehors, j’ai la peau qui dessaoule en retournant vers la plage.


Photo auteur inconnu (Web). Wells.

La mer étrangle les chevilles au passage! Nous sommes pourtant en juillet, Atlantique!

Les dunes sont en reconstruction. C’est bien tentant cette neige d’été interdite aux marcheurs.

Tout à coup survient un térébrant désir sous le soleil de taon.

J’aurais dû prendre The Torrents of Spring de Hemingway, « A romantic novel in honor of the passing of a great race.»

Je pense souvent à lui, sacré taureau, pourquoi donc?

Pour dire la résistance de la matière à l'esprit.

Pour ajouter un peu d'orgueil à ma vie?

Littérature!

Ce n'est pas Key West ici, ni La Havane!

Il faudrait aborder l'île aux grosses roches de Yourcenar. Défaire ses tresses élégantes.

Ou bien, dépassé Boston, aller par les tavernes des Francos de Manchester à Lowell. Comprendre l’odeur de tonne de Jack Kerouac.

Je reviens à mes écumes de moutons qui glougloutent à travers la crête des vagues.

Sur les banquettes du petit paradis des sables, le soleil devient de plus en plus marteau. Quelques jolies Zaméricaines se font rôtir les cuisses. Elles se grattent le dos, grimacent, rient fort, grignotent...

Tignasses blondes sur vieux fond de manigance. Joues teintées de fard. Jupette blanche plissée.

Croustille en bouche, il y en a une... hum! Des seins qui se dévouent.

Hey! Hey pretty woman!

J’suis en vacances! I'm vacancy!



Photo coll. J. Desmarais.

25 janvier 2008

Window 1955























De ma chaise haute en bois
par cette fenêtre
je vous jure
que j'ai mémoire
avoir vu ma grand'mère Favreau
arriver par le chemin de la cour
robe fleurie, tablier au vent
tresses en chignon

un sourire comme une grande voile
juste pour moi.

Photo : jd

24 janvier 2008

Train de nuit à Cannes!

Bout de ciarge! J'ai de la compétition sur la Gogoune et autres moteurs de recherche. Je découvre que le réalisateur chinois Diao Yi Nana a pris à son tour le Train de nuit, titre de son second long métrage qui fut présenté en Sélection officielle à Cannes dans la section Un certain regard, en 2007!

Image du film Train de nuit publiée dans Le Monde
Bande annonce ici

Train de nuit en chinois se dit «ye che». Ça se place bien dans une conversation.

-As-tu vu Patrick?
-Non. Yé ché sa blonde, j'pense.

23 janvier 2008

God Anagramme


God

is an American!

Mais voyons donc mon Ferland!

Faut pas prendre une couille pour une luciole,
ni la police pour de la picole!
God est un chien à l’envers.

Voilà la voix.

Mais qui dit chien
peut dire Chine.

Qui sème baisers
récolte braises

Hum! God n'est peut-être pas tant un chien chaud
qu'un chineese-burger omniprésent sur la planète
qui n'a qu'à prendre ses petites plénates
si elle trouve que c'est l'enfer.
Non. 

God est un ordinateur

qui dorerait nu
entre une souris
et un clavier 

saint éthique
Is it mad?
Is it dam?

D'ailleurs, 

Dieu n'a pas de nom
et ceux qui prononcent le Nom
ne sont que de pauvres pêcheurs
ne connaissant pas les rouages
des jurons ronjus
du Bas-Danaca.

Photo : jd

20 janvier 2008

Leroy strikes again!

On est sur le k de Leroy K. May ces temps-ci,
parce qu'il vole de succès en succès,
pis aussi parce que j'suis son agent!
Pis moi, mes poulains, j'vous en passe un papier,
y courent! En liberté.

Sans farce, Leroy a fait encore mouche et passe haut la main la seconde étape du concours Le dernier mot....

On est vraiment content. Superbe prestation rap,
puisque c'était la saveur du jour exigée dans le jeu.

Leroy K. May a joué pour le vrai avec un bon texte qui fesse,
solide en lui-même, certainement le plus poétique, le plus musical des quatre qu'on a entendus (cf. site de radio-can pour photos et extraits).

Pour la dernière manche, pour le dernier mot, on demandera la semaine prochaine aux trois auteurs qui restent en selle de présenter un texte style «synopsis de film».

J'ignore quel va être le focus de SuperK. Mais on sait que ses archives de blogue regorgent de scénarios comme par exemple LivEvil2K — Aube, prise IV. Et c'est sans compter tout ce qui fourmille dans ses tiroirs, tout ce qui complote dans sa tête...

Alors, je suis des plus enthousiaste. Ma cote d'agent va monter. Ha!

Bravo SuperK! Lâche pas!


Raymond Cloutier et Leroy.

Nina et Mély, à l'intermission.

Bourbon, SuperK, Nina. En train de griller devant le Quartier Latin, rue Ontario.

Photos : jd
Vidéo : Clan Destin


19 janvier 2008

C'est pas la fôte à Leroy K. May

M. Leroy K. May est un bon Christian
Mais pourquoi c'est faire
qu'il n'a pas voté
Rhino?

C'est pas de sa fôte, ni celle de son orthographe.
C'est dla fôte à la Fée Vrillée
qui va même se pointer en plein Jan Vier
pour faire de la Rhadio, demain, vers 15 heures,
à Vous m'en lirez tant,

Rodéo-Canada, première chaîne.
Va venir avec son panache,
et ses mots du dimanche...
Le R'Oil Quai Mai
comme on dirait
Nez Lit Gant.




17 janvier 2008

Persopolis!

Pour un commentaire de Persopolis, lire Onassis ici.


Harmonie d'un soir d'hiver
















À 18 ans j'ai lu un récit qui m'a rentré dedans. Il s'agit de André Breton a-t-il dit passe, de Charles Duits.

Appelons cela un livre culte, si vous voulez, bien que je ne l'aie lu qu'une fois. J'ai donné ce livre à un ami cher qui n'est plus de ce monde. Un jour, je me procurerai un nouvel exemplaire. Peut-être que je n'y retrouverai plus rien de spécial.

C'est un récit très simple qui m'a pourtant ouvert à la littérature. Ouvert n'est pas le mot : c'est un livre qui m'a allumé. Cela se passe à New York en 1942, pendant la guerre. La famille du jeune Duits, en partie juive, a fui le nazisme. Breton aussi est en exil. Ils se rencontrent et resteront liés, non sans bourrasques, jusqu'à la mort de Breton.

Breton a vu chez Duits, alors âgé de 17 ans, l'incarnation d'un messager porteur d'un flambeau essentiel qu'il cherchait à exprimer lui-même depuis longtemps. Illumination. De son côté, Duits qui fréquente les librairies et a l'oreille dressée ne s'explique pas la magie qui l'a porté jusque chez Breton suite à une lettre qu'il a osé lui faire suivre.

Depuis cette lecture, je sais que l'Ange des livres existe. C'est lui qui veille en sourdine à nous mettre sur la route de ce que nous cherchions sans toujours le savoir, sans réaliser que c'est cela même que nous désirions au plus haut point. C'est par la grâce de l'Ange que se mélangent souffle, braises et masques, tout ce qu'il faut pour que les ailes du désir effleurent la vie dans les livres.

C'est-à-dire aussi que nous sommes des boîtes à surprise pour nous-mêmes et pour les autres, et les autres pour tous, comme le suggère si finement Jean-François Malherbe dont je veux dire un mot.

Je m'endors ordinairement comme un loir, peut-être même comme la Loire dans son lit... Bref, j'ai rarement des lectures de chevet. Par contre, à tous les jours, je lis dans le métro.

Or, voici qu'un bouquin pour un travail en éthique - cela ne vous intéresserait pas -, me tombe enfin dans les mains, en soirée, par les bons soins du philosophe André Duhamel. Au retour, à la station Longueuil-Université de Sherbrooke, je commence à glaner quelques articles (c'est un collectif) et m'arrête sur celui qui est, en apparence, le plus éloigné de mon travail. C'est celui de Malherbe, justement, que j'ai eu comme professeur à l'automne 2006. Ça traite d'éthique clinique. Peu importe.

Je me replonge volontiers dans la notion de surprenance (la boîte à surprise) que développe cet auteur comme fondement du devenir soi. D'emblée, ce n'est pas seulement un plaisir de lecture. C'est comme une récollection malgré l'environnement du métro. Non pas un fuseau de mémoire qui rince d'un coup sec l'inconscient jusqu'au prochain trou, prochaine station, mais plutôt une lumière rieuse qui donne à boire et à lire, non sans transgresser, je dirais, les dimensions «normales» de notre stage sur la terre...



C'est qu'il y a de la buée dans notre vitre entre le Soi et le pseudo-Soi; Malherbe rappelle que plusieurs philosophes de la tradition occidentale, de Socrate à Hanna Arendt, en passant par Spinoza, Marx, Kierkegaard, et j'en passe, ont documenté cette question.

En guise de petite trace dans la neige des mots, une seule citation qui ne dira pas beaucoup de la pensée de Malherbe, mais elle nous renvoie à nos moutons essentiels :

«(...) le sens d'une vie humaine est de devenir aussi authentique que possible. J'entends (...) le mot «authentique» dans son sens étymologique : est authentique tout être qui 'travaille à engendrer sa propre harmonie'»

- Jean-François Malherbe, Élément de méthode en éthique clinique, in L'intervention en éthique organisationnelle : théorie et pratique, sous la direction de Yves Boisvert, Liber, 2007, p. 79.

Pour un Duits plus peyotl, voir ici.

Photo du haut : partie de la murale de Robert LaPalme, métro Berri-Uquam, jd
L'ange dans les galeries du métro : coll. Steve Beauséjour.

14 janvier 2008

Slam, 14 janvier 2008!

Des engagements m'empêchent d'aller au premier slam de l'année, ce soir même, au Patro Vys, et je regrette de manquer la brochette qui est annoncée dont les deux «grands» Carl Bessette et Jocelyn Thouin (voir les détails chez SlamCholette).

Mais ceux-là qui le peuvent, c'est toujours une belle aventure, le slam montréalais!

Félicitations à Ivy et Sabine, les heureux nouveaux parents de la petite Léa!

13 janvier 2008

Le bonheur à Radio-Can!







Saprée belle rencontre aujourd'hui au bar le Quartier Latin pour voir SuperK qui participe au concours Le dernier mot de l'émission littéraire Vous m'en lirez tant de Radio-Canada.

Les cinq candidats pré-sélectionnés parmi plus d'une centaine doivent lire en direct un texte portant sur une thématique imposée. Le thème de cette première manche était : une publicité sur un produit inventé.

La performance des participants est prise en délibéré par un jury qui élimine une personne à chaque semaine.

Les cinq ont tous été très bons. SuperK a su tirer son épingle du jeu avec un texte drôle intitulé Le bonheur en canne. Entre autres, le recours à des voix de personnages «internationaux» était bien pensé, suivi d'une chute imprévisible qui a punché juste et bien.

Tant et si bien que le plumitif «camé» de Lévis, qu'on rencontrait en chair et en os pour la première fois avec immensément de plaisir, devra revenir à Montréal la semaine prochaine puisqu'il a passé cette première épreuve avec brio! C'est le bonheur!






Cette photo sera célèbre un jour!
Carl Lussier, SuperK, Jack, Nina Louve, Bourbon, Mathieu Arsenault
Photo : Jose Antonio Benitez. Merci Jose!

12 janvier 2008

Brochettes chinoises






2008
En Chine, on mijote en over pique-nique les abat jours et les ragouts médiatiques pour nous faire bouffer, les yeux fermés, éblouis, la sublime compétition olympique du grand tournant de ce début du siècle de la Place Nette.

N'empêche que ce sera beau ce voyage!

Novembre 2007
Question de nous titiller les pupilles et les papilles, l'ami Réjean nous ramène d'un récent séjour quelques sauterelles en brochette de Beijing, son espadrille immortalisée au pied du lit de sa chambre d'hôtel pleine de chinoiseries, nimbées d'un zeste de soleil levant, puis une scène de rue dans Hutong, un beau halo de smog, le sourire de Hu Dan à la Cité Interdite...











Photos : coll. Réjean Bertrand. Merci!

07 janvier 2008

Gracq : Liberté grande


Les peupliers flamboient jusqu'aux corniches sous sa plume débusqueuse de nuances le long des paysages littéraires. De l'air, du rêve, de la liberté, de la méditation par les crêtes claironnantes de la singularité terrestre; une invitation à lire en vrac ce pousseur de créance sur les chemins poussiéreux des livres. Invitation à tout lire. Heureux sont ceux, je les envie, qui déjà ont amplement noué leurs pensées à celles de Julien Gracq, l'auteur escarpé, à cheval sur deux siècles.


Entretien, 1959


Notes :
On trouve ici plusieurs citations intéressantes de Julien Gracq.
Chez Renaud-Bray de la Place Ville-Marie visité aujourd'hui, il n'y a aucun titre de Gracq sur leurs spacieux rayons!

05 janvier 2008

Braises neige


Nous perdons mémoire
des traces de braises dans le vent
Alors, je gosse le vocabulaire d'hiver
et son ombre
en marchant dans les cristaux éphémères
à la manière d'un survenant
étonné.


Photo : jd

04 janvier 2008

Oliver Jones à CIBL

Un tout petit extrait du grand Oliver, question de souligner le travail persistant et de qualité de la station communautaire CIBL, au 101,5, en regard du jazz local.

Règlement numéro 1






















Par en-dessous de la tôle de la chimie du cœur
à barreaux,
un troupeau de grands slaques
bat la semelle, incognito,
dans les environs des sacs de pot noir
gonflés à bloc de fleurs assassines
et de règlement de comptes à n'en plus finir.

Sur le dos d’un pays gelé comme une balle,
peuplé de pauvres diables sucrés à l’os,
on casse la soirée paranoïaque
en deux territoires

celui du sang de chien
celui des fusils tronqués
invisibles et sliencieux

De part et d’autre,
ça boucane et bien plus,
ça fixe, ça maquille, ça bourdonne
d’activités d’approvisionnement
dans un joli pow pow infiltré
de hautes tenues céciliennes

Les vieilles pentures des calorifères familiaux toussent,
selon la race, dans la poudre traditionnelle
qui arrive de tous les coins du globe

Et ce ne sera toujours que la pointe de l'iceberg de l'ambition
dans le vitrail de l'économie à la blanche fourmis
à coups de poches défoncées, de farine, riz, de rats,
de bouches cousues, de bras tordus, de spaghettis

Dehors, il attend couché dans son char fantôme
que bande la nuit au beurre noir
qui portera au front
bracelet de pierres muettes

Et la chaussée crissante
laissera briller le trésor apostrophé
en fuite sur ses gencives armées
jusqu'aux dents

Puis, les bons amis du thriller policier
cracheront alibis et menteries
sur le ciment de leur peine
où trône la chaudière en fer blanc
de leur petit casier...


Photo : Clan Destin.